lundi 6 juin 2011

Gunnar Staalesen - Pour le meilleur et pour le pire

Quand on lit le titre, on se demande si on va assister au pire ou au meilleur! Et bien, pour moi, avec Gunnar Staalesen, c'est toujours le meilleur! Même si, vu son attitude parfois un peu limite, on s'attend souvent au pire avec son héros, ou plutôt anti-héros, le détective Varg Veum, grand adepte de femmes et d'aquavit (boisson scandinave très alcoolisée!).

Staalesen fait partie de ces auteurs "nordiques" qui écrivent des policiers tout à fait étonnants et détonnants. Je suis fan de ce genre de littérature, où tout n'est ni blanc ni noir mais toujours un peu "gris". Le titre reflète d'ailleurs très bien l'ambiance du livre où on navigue entre les deux extrêmes, entre deux eaux ...

Dans les romans de Staalesen, on découvre Bergen, deuxième ville de Norvège, à travers les yeux de Veum, qui la connaît bien, de par ses différents métiers (d'abord au Service de la Protection de l'Enfance et enfin comme détective privé, sans trop de clients ... une sorte de "Nestor Burma" nordique). La description qu'il en fait n'est pas très flatteuse: prostituées, délinquance, violence, drogue, alcool, ... mais, au fil du livre, on peut quand même ressentir l'attachement de l'auteur à sa ville natale.

J'ai découvert cet auteur par l'intermédiaire d'une amie qui m'avait prêté un de ses livres, Le loup dans la bergerie. Connaissant mon goût pour les romans policiers, elle m'avait demandé mon avis sur ce genre totalement différent et j'ai accroché tout de suite! Depuis, je ne m'en lasse pas ... Merci Christine!

Mais venons-en à l'histoire elle-même: un matin, Veum reçoit la visite de Roar, un jeune garçon à qui on a volé la bicyclette. Devant l'innoncence du petit, Veum s'émeut presque et décide de l'aider. Il fait alors la connaissance de Joker et de sa bande, qui terrorisent le quartier où habitent Roar et sa maman. Le lendemain, c'est Wenche, la maman de Roar, qui appelle Veum: le petit a disparu... S'ensuivent un meurtre, la révélation d'adultères, le fameux aquavit, les femmes, ... jusqu'au dénouement tout à fait surprenant!

Malgré un rythme un peu lent, l'histoire nous tient en haleine et nous donne envie, à chaque chapitre terminé, de lire le suivant pour connaitre la fin!

Paru en 1977 en Norvège, Pour le meilleur et pour le pire, n'est paru qu'en 2004 en France. Dommage d'avoir attendu aussi longtemps pour profiter d'un tel roman policier ... Maintenant, les livres "nordiques" sont à la mode! Autre temps ...







Gunnar Staalesen, Pour le meilleur et pour le pire, Editions Gallimard, Collection Folio Policier, 2004, 418 pages

mercredi 1 juin 2011

Pénélope Bagieu - Cadavre exquis

Bande dessinée sympthique écrite par une jeune femme tenant un blog sur le net, Cadavre exquis a tout pour plaire, même si ... Les dessins sont agréables, mais pas très recherchés (le décor de l'appartement, par exemple, est très succinct) et le scénario part d'un bon sentiment, mais n'évolue pas de manière égale.

Au fil des 124 pages, l'intensité monte, monte, monte, mais la fin me laisse sur ma faim. Elle me semble bâclée, comme si, une fois arrivée à la fin de la montée, l'auteur n'avait plus assez de souffle pour trouver une chute étonnante, rigolote voire stupéfiante.

Zoé s'ennuie dans son boulot d'hôtesse d'accueil et dans sa "vdm" avec un gars qui n'en vaut pas la peine. Elle rencontre un auteur qui a connu des succès de librairie retentissants mais qui est en panne d'inspiration depuis des mois. Petit à petit, il se remet à écrire ... Jusqu'à ce que ...

Serait-ce une autobiographie? Pourquoi pas, après tout, la peur de la page blanche est présente à l'esprit de tous les auteurs... Mais j'espère que l'histoire ne se termine pas toujours de cette façon pour les auteurs (je ne raconterai pas la fin, je ne voudrais pas gâcher le plaisir des personnes qui ont envie de lire la BD).

Bonne lecture!






Pénélope Bagieu, Cadavre exquis, Editions Gallimard, Collection Bayou, 2010, 124 pages