mercredi 29 décembre 2010

Achats du jour


  • Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord
  • Mackenzie Ford, Un amour dérobé
  • Charlotte Link, La dernière trace
  • Frédérique Deghelt, La grand-mère de Jade
  • Sophie Hannah, La proie idéale
  • Tamara McKinley, Le chant des secrets
  • Linda Holeman, La perle du sud
Dire que je suis entrée chez Belgique Loisirs pour faire mon UNIQUE achat du mois! pff, heureusement que j'avais prévu un seul livre, je serais sortie avec tout l'assortiment! et encore, je me suis auto-"contrôlée"  ... oui, oui, parfois, ça arrive! ;)

dimanche 26 décembre 2010

Eduardo Barrios - L'enfant qui devint fou d'amour


Paru en 1915, ce roman (ou plutôt cette nouvelle) est un livre culte au Chili, patrie de l'auteur. J'ai choisi ce livre à cause de son titre que j'ai trouvé à la fois très joli et très déroutant car devenir fou d'amour est une chose assez grave selon moi, dont il ne faut pas se moquer et qu'il ne faut pas sous-estimer quel que soit l'âge.

Ce livre m'a confortée dans cette idée.

Il s'agit du journal intime d'un enfant, tombé fou amoureux d'Angelica, une jeune femme. Cette passion va le mener presque jusqu'à la folie: il ne mange plus, il ne joue plus, il ne dort plus, il est obsédé par Angelica, ne vit, ne pense, ne respire que pour elle et que par elle. Il subit le déchirement, l'arrachement et surtout l'indifférence d'Angelica et il n'en sortira pas indemne. On suit sa longue et lente descente vers la folie, cette folie d'amour dont on a du mal à reconnaître les symptômes. Il n'est pas toujours évident d'être amoureux en étant adulte, encore moins en étant adolescent, imaginez alors le drame de cet enfant. Insoutenable.

Ce livre m'a beaucoup touchée et, malgré sa date de parution, il est d'une étonnante modernité.






Eduardo Barrios, L'enfant qui devint fou d'amour, suivi de Pauvre Laid!, Editions Gallimard, Collection Folio, 2004, 92 pages

samedi 25 décembre 2010

Michaël Darmon & Yves Derai - Carla et les Ambitieux

Vous allez croire que j'aime les potins "politiques". Je dois bien reconnaître que oui, j'adore ça! Je ne dirai pas que je ne lis que ça, mais cela m'intéresse!

Mais, dans ce livre, qui se lit comme un roman, aucune révélation sulfureuse, aucun ragot du siècle. Il s'agit de la narration de divers événements, maladresses (voire gourdes), coups d'éclat, ... de la première dame de France.

Qu'elle soit une femme de poigne, on s'en doute un peu; que le protocole ne soit pas forcément sa tasse de thé même si elle peut tirer son épingle du jeu, on l'avait remarqué; que le pouvoir soit important pour elle, tout comme le fait de laisser une "trace" dans l'histoire, c'est une évidence.

En résumé, c'est un livre sympathique, qui fait passer un moment agréable, mais qui au final n'apporte rien de bien neuf car la majorité des informations qui y sont consignées avaient déjà fait les choux gras de la presse. On y parle du quotidien de la première dame et on a l'impression qu'elle doit bien s'ennuyer...

Honnêtement, je m'attendais à mieux en achetant ce livre vu la renommée des deux auteurs.

Bonne soirée!






Michaël Darmon & Yves Derai, Carla et les Ambitieux, Editions du Moment, 2010, 162 pages

Valéry Giscard d'Estaing - La princesse et le président

Autre sociétaire de l'Académie française, mais qui, selon moi, a beaucoup moins de talent qu'Erik Orsenna, Valéry Giscard d'Estaing (VGE pour les intimes) s'est essayé, de manière sympathique mais pas du tout convaincante, au métier d'écrivain.

Je n'ai pas lu ses autres publications, ceci est le premier opus (et aussi le dernier) que je lis de l'ancien président de la république française.

Ce livre lors de sa parution a eu un l'effet d'une bombe: en effet, beaucoup ont cru y voir une histoire d'amour entre VGE et la Princesse Diana. A mon humble avis, il s'agit plutôt d'un fantasme que VGE n'a jamais pu réaliser! Mais il est vrai que les personnages sont proches de ceux qu'il a pu rencontrer à l'époque où il était président.

Le pitch (vocable à la mode) est donc le suivant: le président français, veuf et père de deux enfants, a rempilé pour un second mandat. Au cours d'une visite officielle, il rencontre la Princesse de Cardiff dont il tombe amoureux. La réciproque est vraie. S'en suivent alors une suite de mièvreries et de situations à l'eau de rose dignes de Barbara Cartland (qui, dans la vraie vie, est une parente de la Princesse Diana).

Je ne m'attarderai pas plus longtemps sur ce roman, qui n'apporte pas grand-chose, qui n'est pas mal écrit en soi mais dont il ne se dégage rien, aucune envolée. Le rythme est lent, le style est plat, l'histoire est sans réel relief ni même réelle vraisemblance. Je l'ai terminé pour la seule raison que je n'aime pas laisser un livre inachevé.

A lire dans un train si vous n'avez rien de plus passionnant à faire, il vous aidera sans doute à vous endormir!







Valéry Giscard d'Estaing (de l'Académie française), La princesse et le président, Editions De Fallois, 2009, 264 pages

vendredi 24 décembre 2010

Erik Orsenna - Et si on dansait?

Comme vous pouvez le constater, mes choix de lecture sont assez électiques: j'aime varier les plaisirs. Après tout, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, c'est bien connu! Ce livre m'a été prêté par ma belle-soeur adorée qui me l'a vivement recommandé. Sans elle, je pense que je n'aurais jamais lu ce livre, en étant restée à l'Exposition coloniale, paru en 1988, que je n'avais pas aimé du tout, mais j'étais sans doute bien trop jeune pour comprendre ce que l'auteur y racontait. Mais revenons-en à Et si on dansait?.

Jeanne et Tom vivent des aventures "grammaticales" extraordinaires. Ce sont des personnages d'Erik Orsenna mis en scène dans quatres livres dont je n'ai lu que Et si on dansait?.

Au fil de ces 4 tomes, il nous fait découvrir, dans l'ordre, la grammaire, le subjonctif, les accents et finalement la ponctuation.

Il est difficile de raconter ce livre tellement il est riche et je risquerais de le dénaturer en disant quoi que ce soit; sachez seulement que la valse des lettres et des points virgules est un vrai régal, le tout savamment mis en musique. Bien sûr, l'histoire est légère et poétique, mais justement, cela permet de captiver le lecteur et de lui donner envie d'en savoir plus! et je suis sûre que si les cours de grammaire ressemblaient à cela, il y aurait moins de fautes d'orthographe ...

Un coffret contenant les 4 livres étant disponible, je sens que c'est un cadeau que je vais m'offrir!

Ce livre est une magnifique découverte que je recommande à mon tour ... Bonne lecture!







Erik Orsenna (de l'Académie française), Et si on dansait?, Editions Stock, 2009, 128 pages.

Laurent Gounelle - L'homme qui voulait être heureux

Souvent, je fonctionne au visuel: si la couverture d'un livre (que ce soit un roman, une biographie ou un essai) me plaît ou me "tape dans l'oeil", et bien je l'achète! Ce qui m'a frappée sur cette couverture, c'est le titre bien sûr, mais également la couleur verte, signe d'espoir.

Acheté en septembre, je l'avais laissé sur mon étagère et repris un peu plus tard. En commençant la lecture, voyant que l'intrigue se déroule à Bali, je me suis dit "Ah non, un autre navet comme Mange, Prie, Aime" (enfin le film est un navet, le livre je ne sais pas et après avoir vu le film, je n'ai pas envie de le lire) et j'ai failli arrêter la lecture. Heureusement que je ne me suis pas arrêtée à cet a priori!

Le héros, en vacances à Bali, décide de rencontrer un vieux guérisseur avant son retour, pour l'unique raison que la grande réputation de ce dernier lui a donné l'envie de le rencontrer et de s'entretenir quelques instants avec lui.

Lors de leur première entrevue, le guérisseur lui dit qu'il n'est pas malade, mais qu'il n'est pas heureux... Cette phrase est un choc pour le narrateur.

Intrigué, il va revenir voir ce guérisseur plusieurs fois, en quête du bonheur. En analysant sa vie, mais sans jamais la juger, ce dernier va éclairer le héros sur sa vie, sur ses envies et sur ses rêves, et va d'une certaine manière lui donner l'envie de réussir toutes ces choses dont il rêve depuis si longtemps et qu'il n'a jamais envisagé de commencer par peur du qu'en dira-t-on ou des apparences.

Avec cette quête, le héros apprend surtout à mieux se connaître lui-même et les défis que lui lance le guérisseur vont le guider vers ce qui semble être le bon chemin.

Le roman est à la fois profond et léger. Il est profond par son thème en lui-même ("ce que l'on croit peut devenir réalité") et léger par le ton, l'écriture, tout à fait accessibles. Tellement charmée par cette histoire, j'étais d'ailleurs un peu "déçue" d'arriver au bout des 167 pages, j'aurais bien lu encore quelques pages...

Ce roman est un petit bijou qui ne m'a pas laissée indifférente. C'est une très belle découverte que je vous conseille vivement!

Fait rarissime: après avoir lu l'édition "poche", je vais acheter l'édition brochée et la garder bien précieusement dans ma bibliothèque.

Ce livre mérite d'être lu, relu et bien plus encore!






Laurent Gounelle, L'homme qui voulait être heureux, Editions Pocket, 2010, 167 pages

Zoé Shepard - Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire

Que dire de Zoé Shepard? Découverte un samedi soir dans une émission de télé où sévissent deux snipers, cette demoiselle m'a touchée.

Titulaire d'un diplôme de hautes études, elle a passé et réussi des concours pour entrer dans la fonction publique. Après avoir intégré l'admnistration d'une mairie, elle se retrouve à effectuer un travail peu intéressant, peu gratifiant, et pire que tout, qui ne comble pas les 35 heures de travail obligatoires. On peut donc aisément comprendre sa déception.

Ses collègues sont tous de vraies caricatures mais sans aucun doute à peine exagérées car les "originaux" doivent être truculents!

 
La mission en Chine est l'un des passages qui me plaît le plus tout comme celui où elle explique que Monique a donné la pilule à sa chatte pendant deux ans jusqu'à ce qu'elle se rende compte que c'est ... un mâle!

Ce livre, bien qu'étant un essai, se lit comme un roman. Il est difficile de se détacher du bouquin tant l'envie de savoir quelle péripétie va encore arriver à cette pauvre Zoé est forte!

J'ai adoré son style, simple mais percutant, sa manière de poser et de présenter les choses. Au fil de la lecture, je suis passée par divers stades: tantôt amusée, tantôt hilare, stupéfaite, désabusée, incrédule, ...

Et pourtant, je suis sûre que ce que Zoé nous a livré est ... édulcoré! Merci pour ce bon moment de lecture!






Zoé Shepard, Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire, Editions Albin Michel, 2010, 304 pages

jeudi 23 décembre 2010

Régine Deforges - L'orage

Une fois n'est pas coutume, je livre aujourd'hui un billet sur une histoire érotique, écrite par l'auteur de la saga "La bicyclette bleue".

J'ai découvert ce livre au détour des rayons de la Fnac et c'est la couverture qui m'a attirée. Et bien j'aurais dû m'abstenir!

Transmis par une personne ayant trouvé un manuscrit dans un tiroir d'un secrétaire hérité de sa tante décédée, ce récit nous livre l'histoire étonnante de Marie qui, devenue veuve quelques temps après son mariage, continue à aimer, à rêver et à jouir de son mari, allant jusqu'à se masturber sur sa tombe.

 
J'ai été assez déçue par ce livre, pour plusieurs raisons: je n'ai pas accroché à l'histoire, je n'ai pas aimé le style d'écriture que j'ai trouvé trop cru et plutôt plat, je n'ai pas aimé non plus ces énormes lettres qui font penser que le livre compte 100 pages alors que 40 seraient remplies avec une police de caractère normale.

Pourtant, à la sortie de ce livre, les critiques étaient plutôt enthousiastes mais je ne partage pas du tout leur engouement.

Le fait que ce livre se lit vite laisse quand même une petite note positive.








Régine Deforges, L'orage, Editions Pocket, 2007, 102 pages


Sophie Kinsella - Très chère Sadie

Lara Lington vit des moments difficiles: son ami l'a quittée sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi et son associée l'a lâchement abandonnée à son triste sort pour gérer leur société de chasseurs de tête à laquelle, finalement, elle ne comprend pas grand chose.

Et voilà que sa grand-tante, Sadie Lancaster, qu'elle n'a jamais rencontrée, décède. A priori, ce n'est pas grave: Sadie était très âgée (110 ans) et ne laisse ni mari, ni enfants, ni petits-enfants éplorés. Or, pendant la cérémonie des funérailles auxquelles assiste la famille Lington au grand complet, voici qu'une voix retentit dans les oreilles de Lara. Il s'agit de Sadie qui veut à tout prix retarder son enterrement jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé son collier et elle compte sur Lara pour cela!

 
Décontenancée, Lara ne trouve rien de mieux que d'inventer un meurtre pour repousser l'enterrement.

Suivent alors de multiples aventures où Sadie est omniprésente et devient l'ange gardien de Lara: cette dernière doit rechercher le collier "perdu" par Sadie, elle souhaite renouer avec Josh mais tombe amoureuse d'Ed, elle comprend que, par sa malhonnêteté, son oncle Bill a spolié sa famille pour bâtir son empire car celui-ci connaissait le secret de Sadie.

En effet, cette chère Sadie a été l'amoureuse de Stephen Lettleton, mieux connu pour la postérité comme le célèbre peintre Cecil Malory. Sadie a été la Mabel de son portrait le plus connu "La jeune fille au collier". Sadie a toujours été amoureuse de Stephen, mais elle n'a jamais vraiment su que c'était réciproque et que, jusqu'à sa mort, il n'a aimé qu'elle! Le tableau la représentant est le tableau le plus romantique du musée où il est exposé! Après avoir retrouvé le collier, avec l'aide de Lara, Sadie va enfin pouvoir s'en aller en paix...

C'est un roman frais, doux, tendre, émouvant, moderne, drôle, divertissant, un peu fantastique ... on rit, on pleure (enfin si on est très émotif!) ... bref, tous les éléments pour une histoire réussie sont réunis. Et cette intrigue ferait un très bon film pour filles!

Petite anecdote: j'ai acheté ce livre parce que j'aimais la couverture et l'ambiance années 30 qui s'en dégageait car, en fait, j'adore le Charleston et bien .. je n'ai pas été déçue!







Sophie Kinsella, Très chère Sadie, Editions Belfond, 2010, 474 pages