mardi 20 novembre 2012

Willy Lambil & Raoul Cauvin - Les Tuniques bleues, Tome 56, Dent pour dent

Blutch et Chesterfield s'apprécient toujours autant. Mais quand Chesterfield drogue Arabesque pour qu'elle aille au combat, c'en est trop pour Blutch qui se venge d'une manière sournoise.

Les dessins de Lambil sont bons, sans être excellents, et le scénario de Cauvin est somme toute sympathique, mais pas assez creusé. Il y a eu de (bien) meilleurs albums, c'est sûr! Un 56e opus signifie-t-il que la série s'essouffle? Il est difficile de maintenir un niveau de perfection, c'est en tout cas un constat. Je ne dis pas que cet album est mauvais, il est plutôt bon, mais il manque l'humour présent au début de la série et le scénario est un peu bâclé.

Je reste cependant une aficionado et j'attends le 57e tome pour voir si la pente est toujours descendante...






Willy Lambil & Raoul Cauvin, Les Tuniques bleues, 56e tome, Dent pour dent, Editions Dupuis, 2012, 46 pages

Frédéric Deborsu - Question(s) royale(s)

Intriguée par le foin médiatique fait autour de ce livre, je me suis laissée tenter et je l'ai acheté afin de me faire ma propre opinion sur son contenu.

Malgré la publicité et l'embargo décrété pour ce libre, il m'a déçue car, en réalité, il ne révèle pas grand chose que l'on ne savait déjà. Il y a bien quelques révélations sur le père de la Princesse Mathilde, sur les circonstances du mariage de celle-ci avec le Prince Philippe, sur la pingrerie et le niveau de vie de nos altesses, mais il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Certes, la lecture est plaisante car ce pamphlet est écrit comme un roman, mais il y a beaucoup de répétitions et, d'une certaine manière, il s'agit d'une "auto-promotion" de la famille Deborsu quand l'auteur parle de ses exploits ou de ceux de "mon frère Christophe".

En y regardant de plus près, ce livre relate beaucoup de séquences de reportages et d'interviews réalisés pour la RTBF, chaîne de télévision qui emploie (ou a employé) les frères Deborsu.

En résumé, c'est un livre qui a fait, qui fait encore et qui fera sans doute encore beaucoup de bruit pour ... pas grand-chose, si ce n'est de la publicité pour son auteur (et un compte en banque qui se remplit sans doute pas mal)!

A noter qu'un encart "photos" est mentionné dans le chapitre consacré au Prince Laurent, alors qu'il ne se trouve pas dans la version que j'ai achetée...






Frédéric Deborsu, Question(s) royale(s), Editions Renaissance du Livre, 2012, 294 pages

Delphine de Vigan - Les heures souterraines

Etant donné que je ne fais pas les choses comme tout le monde et surtout vu le stock de livres dans ma bibliothèque, je viens seulement de lire ce roman paru en 2009. Depuis l'auteur a publié un best-seller, Rien ne s'oppose à la nuit, qui a fait les beaux jours des librairies lors de la rentrée littéraire de 2011. Malgré cela, c'est sans aucun a priori que j'ai commencé ma lecture.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas, mais le 20 mai représente quelque chose pour chacun d'eux. Ce jour-là, Mathilde, d'après une voyante, doit rencontrer le prince charmant et Thibault a décidé de quitter sa compagne Lila.

Mais est-ce que les choses vont vraiment se passer de cette manière? Une campagne contre Mathilde est lancée par la personne dont elle est l'adjointe et Thibault, même s'il quitte effectivement Lila, n'en est pas plus heureux pour autant.

A travers ces deux histoires, on découvre la vie de centaines, voire de milliers de personnes. Une vie où règnent train-train, déplaisir, manque de confiance en soi (pour diverses raisons), déceptions, ... Dans ces vies "banales", quotidiennes, on ressent surtout la solitude, ce sentiment d'être "en-dessous de tout" et de ne rien représenter pour personnre.

L'histoire est d'une tristesse affligeante, mais ô combien réelle. Elle est écrite et décrite avec beaucoup de tact, de pudeur et de tendresse, ce qui, au final, la rend extrêmenent belle et touchante. En tout cas, elle m'a émue et interpellée. Après tout, quel est le but de notre vie? Quelle est notre finalité? Toutes ces questions, je l'espère, trouveront une réponse...

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre malgré la tristesse et la douleur qui s'en dégagent et je le recommande vivement. Il faut cependant le lire dans "de bonnes conditions"...






Delphine de Vigan, Les heures souterraines, Editions Jean-Claude Lattès, 2009, 299 pages

Richard Castle - Vague de chaleur

Les aficionados de séries télévisées policières (dont je fais partie) connaissent sans aucun doute Richard Castle. Pour celles et ceux qui n'en ont jamais entendu parler, il s'agit d'un auteur de romans policiers qui "aide" le lieutenant Kate Beckett de la police new-yorkaise dans ses investigations.

Dans ce roman, il n'est pas question de Castle et de Beckett à proprement parler. Il s'agit d'une histoire écrite par Castle lui-même dont l'héroïne est Nikki Heat (Nikki Hard dans la série télévisée), mais à chaque page, on reconnaît les protagonistes de la série.

En quelques mots, l'histoire se résume par l'assassinat d'un magnat de l'immobilier, l'assassinat d'un commissaire-priseur, la disparition de tableaux de valeur  pas si disparus que ça finalement...

Tous les ingrédients d'une intrigue policière à la "Castle" sont réunis, y compris l'attirance physique des protagonistes qui, contrairement à la série télévisée, se concrétise relativement rapidement.

Le style et le rythme de l'histoire sont efficaces car l'intrigue est rythmée comme un épisode de la série et, à la fin de chaque chapitre, je n'ai eu qu'une envie, lire le suivant!

Je recommande donc ce livre aux amateurs du genre et aux fans de Castle, mais ne vous attendez pas à de la grande littérature...

 






Richard Castle, Vague de chaleur, Editions City, 2010, 224 pages

Anouchka Sikorsky - Crime à Louvain-la-Neuve

Il y a quelques mois, les éditions Luc Pire ont lancé la collection "Roman de gare" distribuée en deux catégories: "Kiss and read" et "Kill and read", c'est-à-dire des romans "à l'eau de rose" et des romans policiers. Cette collection est destinée aux voyageurs dont je fais partie et est disponible dans toutes les gares belges.

L'auteur est une ancienne animatrice de télévision, bien connue du public de RTL. Elle signe ici un roman simple mais efficace. C'est d'ailleurs le but de la collection. Mais revenons-en à l'intrigue.

Julie, jeune étudiante en criminologie, est retrouvée morte sur le campus de Louvain-la-Neuve. L'enquête est confiée à un inspecteur qui sort des sentiers battus, Alphonse Lalune, et à son collègue, qui n'est pas beau mais pas si mal que ça, Isaac Ricardi.

Leurs investigations vont les mener à découvrir (ou redécouvrir) le milieu estudiantin. Les amis de Julie, qui partagent le même kot, vont être interrogés à tour de rôle. La sagacité des policiers va bien évidemment mener à l'arrestation de l'assassin.

C'est un roman bien crit, court et précis. Il se lit vite (un voyage en train de 1h40) et, selon moi, remplit tout à fait les caractéristiques demandées pour cette collection (notamment le fait que l'intrigue se déroule dans une ville belge).

Le seul reproche que je formulerais (à l'égard de la collection et non du présent titre), c'est son prix. En effet, dix euros pour un "petit" livre de poche, aussi bien écrit soit-il, me semble excessif.






Anouchka Sikorsky, Crime à Louvain-la-Neuve, Editions Luc Pire, Collection Kill and Read, 2012, 144 pages

Andrea H. Japp - Le septième cercle

Ann, son mari et son fils ont un accident de voiture duquel seule Ann réchappe. Tel est le préambule du livre.

L'assassinat d'une journaliste persuade Ann que leurs histoires sont liées et elle décide de mener l'enquête avec un collègue de la journaliste.

La version que j'ai lue me semble une version raccourcie. En effet, les éléments s'enchaînent parfois sans réelle cohérence ou logique et en tout cas bien trop vite!

Pour m'en convaincre, je vais essayer de trouver la version brochée de ce livre paru en 1998...

Vous l'aurez compris, je suis un peu déçue par cette lecture alors que Andrea H. Japp a une solide réputation d'auteur de polar.

A suivre donc ...






Andrea H. Japp, Le septième cercle, Editions Flammarion, 1998, 125 pages

Mary Higgins Clark - La nuit du renard

Tout le monde connaît ou a entendu parler de Mary Higgins Clark, maître incontesté du suspense. La nuit du renard est le premier livre de cet auteur à avoir été publié en France, en 1980.

L'épouse de Steve Peterson, Nina, a été assassinée et un jeune homme, Ronald Thompson, a été arrêté et condamné pour son meurtre. La peine de mort ayant été rétablie, Ronald sera bientôt exécuté alors qu'il clame son innocence et qu'une demande de sursis a été introduite auprès du Gouverneur.

Sharon Martin est journaliste, elle croit à la culpabilité de Ronald, mais milite contre la peine de mort et, par conséquent, soutient la cause de ce dernier.

Steve et Sharon se fréquentent, malgré leur opinion divergente au sujet de la peine de mort. Ils sont même très amoureux l'un de l'autre.

Mais voilà que Sharon et Neil, le fils de Steve, témoin du meurtre de sa maman, sont enlevés par le Renard! Cet homme semble bien connaître la famille Peterson, ses habitudes, ainsi que les circonstances de l'assassinat de Nina. Mais tout cela sera-t-il suffisant pour prouver l'innoncence de Ronald?

Je n'ai pas lu beaucoup de livres de Mary Higgins Clark, mais je dois dire que je suis à chaque fois scotchée par l'efficacité de l'intrigue et du style. Il y a bien un "happy end" à l'américaine, mais même en connaissant ou en devinant la fin de l'histoire, j'ai envie de continuer le livre et chaque chapitre qui se termine apporte comme un "manque" qui ne sera comblé que par la lecture du suivant et ainsi de suite.

C'est un roman bien ficelé, bien construit, dont les éléments se mettent en place au fur et à mesure avec une précision de métronome.

A lire absolument par les amateurs du genre!






Mary Higgins Clark, La nuit du renard, Editions Le livre de poche, Edition collector "30 ans", 2010, 285 pages + un dossier de presse

lundi 19 novembre 2012

Nathalie Hug - La demoiselle des tic-tac


Recommandé par mon libraire (Au bord du livre à Bouillon, en Belgique), ce livre est à la fois passionnant et dérangeant: passionnant parce qu'il est difficile d'en lever le nez tellement l'histoire est prenante et extrêment bien racontée; dérangeant parce que le livre raconte la souffrance de Rosy et de sa mamamn, Mutti, durant la guerre 40-45 et que c'est une période de l'Histoire avec laquelle j'ai du mal.

Les deux protagonistes sont allemandes et vivent en Moselle. Mutti admire Hitler, ce qui n'est pas sans lui attirer des ennuis. Durant l'hiver 44-45, elles se cachent dans une cave en essayant de survivre. Rosy découvre alors les tic-tac, surnom affectueusement donné par son oncle adoré Edy aux araignées, et a pour autre compagnie une petite poule.

Au début de la lecture, j'ai eu du mal à comprendre les "aller-retour" entre le passé et le présent, racontés en alternance, chapitre après chapitre. Les descriptions de l'horreur que vivent Rosy et sa maman sont tellement bien écrites qu'elles font froid dans le dos et que j'ai parfois eu l'impression d'être dans cette cave. Je me suis surprise à avoir "peur" de la suite comme si j'étais moi-même devenue une protagoniste de l'histoire.

Je ne dévoilerai pas l'épilogue car c'est un livre qu'il faut lire pour en comprendre la teneur et en saisir toute la portée. Je peux cependant ajouter que le livre, malgré la noirceur et l'atrocité de la situation, se révèle être un joli conte car il est raconté du point de vue d'une enfant de dix ans, Rosy.

A lire, et à savourer...






Nathalie Hug, La demoiselle des tic-tac, Editions Calmann-Lévy, 2012, 201 pages

Tonie Behar - Coups bas et talons hauts

De temps à autre, je succombe à la mode "chicklit", ces livres écrits par des jeunes femmes branchées pour d'autres jeunes femmes branchées. 

Les ingrédients sont, à chaque fois, sensiblement les mêmes: une héroïne un peu gourde mais pas trop, son "ennemie" tellement méchante et machiavélique et, bien évidemment, le prince charmant.

Ce livre n'échappe pas à la règle. La mise en place est simple: Dahlia se fait agresser et est secourue par un preux chevalier. Vous devinez la suite bien sûr.

Ce roman est gentillet, mais sans plus car on n'y trouve pas l'humour que l'on retrouve chez Sophie Kinsella, par exemple et c'est bien dommage. Il y a une certaine exagération dans la description des catastrophes de Dahlia et de al méchanceté de Chloé. A un moment j'ai eu envie de dire "stop", mais je suis quand même allée jusqu'au bout.

A lire uniquement si vous n'avez rien d'autre à faire ...







Tonie Behar, Coups bas et talons hauts, Editions Le livre de poche, 2010, 288 pages