jeudi 8 janvier 2015

Åke Edwardson - Rendez-vous à Estepona

L'auteur de la série du commissaire Erik Winter change de registre et mon sentiment est un peu mitigé.

J'aime les aventures de Winter, ce flic bourru mais si efficace.

Avec cette histoire, l'auteur nous emmène en Suède (jusque là, tout va bien) où vit Peter avec sa femme Rita, ses deux filles et leur chien. Ils semblent mener une vie tranquille et agréable.

Mais voilà que le passé de Peter resurgit et l'envoie en Espagne, à Estepona. Que s'est-il donc passé là-bas il y a une quinzaine d'années? Quelle est la raison qui a poussé Peter à emmener Rita en Espagne si subitement?

Ces questions mettent du temps à trouver une réponse. Même si l'écriture est toujours aussi bonne, on ne retrouve pas le rythme qu'il y a dans les enquêtes de Winter. Je ne dirai pas que je suis déçue, je suis plutôt étonnée. En effet, Edwardson ne nous avait pas habitués à ce genre d'histoire, qui tend vers l'espionnage et non plus vers le policier. C'est assez déroutant, je dois bien le dire.

Sans doute ne devrais-je pas comparer les deux styles car les histoires sont tout à fait différentes, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le faire pendant ma lecture.

Quoi qu'il en soit, l'intrigue est excellente; ce n'est qu'à la fin que l'on comprend vraiment qui est qui et qui a fait quoi il y a 15 ans. L'épilogue laisse envisager une suite ...

En résumé, j'ai aimé, mais pas adoré; en fait, je suis ... étonnée!

Bonne lecture!




 

Åke Edwardson, Rendez-vous à Estepona, Editions J.C. Lattès, 2014, 280 pages

Bonne année

et bonnes lectures à tous!

Willy Lambil & Raoul Cauvin - Les Tuniques bleues, Tome 58, Les bleus se mettent au vert

Confrontés à un risque d'épidémie de scorbut, les confédérés n'ont qu'une seule solution: manger des fruits et légumes frais! Malheureusement les champs sont dévastés par la guerre; Blutch et Chesterfield sont envoyés en mission et sommés de ramener des fruits et légumes ...

Une aventure bien sympathique de nos deux lascars!






Willy Lambil & Raoul Cauvin, Les Tuniques bleues, Tome 58, Les bleus se mettent au vert,  Editions Dupuis, 2014, 48 pages

samedi 27 décembre 2014

Bernard Leconte - Qu'allons nous faire de grand-mère?

Ma belle-soeur m'a gentiment prêté ce livre en me disant que j'allais y retrouver une situation connue.

Je ne vais pas entrer dans les détails de ma vie privée, mais ce qui est narré dans cette histoire m'a interpellée: c'est plus ou moins ce qui est arrivé à ma grand-mère suite à une chute dans sa cuisine. Ses enfants se sont tout simplement "débarrassés" d'elle ... Mon papa, malheureusement décédé, n'aurait jamais admis que sa maman soit "traitée ainsi"!

C'est assez difficile pour moi de vous décrire l'histoire de Françoise, dite Rosette, qui adore son jardin et qui se lie d'amitié avec un autre veuf du village, Despature. Une malencontreuse chute dans la cuisine lui ouvre les portes de la maison de retraite. Les enfants, débordés, n'ont aucunement envie de s'occuper de leur maman qu'ils considèrent plus comme un "poids" que comme une personne. Mamy gêne alors ... la seule solution est le placement en maison.

Tout cela se passe sans que Rosette ne se rende compte de quoi que ce soit, puisque c'est "pour son bien". Mais voilà, les soucis ne font que commencer pour elle, les enfants "noircissant" allègrement une situation pour s'en débarrasser un peu plus chaque jour.

Cette histoire est terriblement actuelle et m'a troublée. Le sort réservé aux "vieux" quand ils commencent à "gêner" est vraiment triste et pathétique. Les personnes âgées, pour ne pas "déranger", se laissent faire... No comment!

Ce livre est court, cruel, non par ses paroles, mais par son contexte, mais ô combien réaliste.

Une "jolie" découverte ....








Bernard Leconte, Qu'allons-nous faire de grand-mère?, Editions L'Editeur, 2012, 124 pages

Harlan Coben - Tu me manques

Si vous lisez ce blog de temps à autre, vous savez que l'un de mes auteurs de romans à suspense favoris est Harlan Coben et que je ne suis pas toujours très objective quand il s'agit d'écrire une critique de l'un de ses livres.

Cette fois, pas de Myron Bolitar, mais Kat, une jeune policière de New York. Alors qu'une de ses amies se désole de la voir toujours célibataire, elle l'inscrit sur un site de rencontre où elle retrouve le profil et surtout la photo de son grand amour, Jeff. Mais Jeff a disparu depuis 18 ans. Quel est donc ce hasard qui l'a menée jusqu'à ce profil?

La suite est, comme toujours, très bien ficelée. Plusieurs histoires (qu'il est difficile de raconter sans dévoiler la fin de l'intrigue) s'entremêlent et donnent un suspense prenant qui donne envie de tourner les pages au fur et à mesure qu'on les a lues. D'ailleurs, comme toujours, le découpage en chapitres courts donne également l'envie de poursuivre la lecture.

Dans ce livre, beaucoup de thématiques sont abordées: les relations virtuelles, l'usurpation d'identité, le mensonge, la trahison, ...Bref, c'est du très bon Harlan Coben ... je pense qu'il s'est un peu essoufflé avec Myron Bolitar et écrire à présent des histoires avec d'autres personnages lui a donné un nouveau souffle, du moins à mon avis. Ce livre me fait penser à son meilleur ouvrage, Ne le dis à personne.... tout un programme!

Le maître de vos nuits blanches a encore frappé ... les 460 pages se lisent en quelques heures à peine...

Bonne lecture :)

 





Harlan Coben, Tu me manques, Editions France Loisirs avec l'autorisation des Editions Belfond, 2014,  460 pages


Amanda Sthers - Keith Me

Ayant entendu et lu des critiques dithyrambiques au sujet de ce livre, je l'avais acheté à sa sortie en poche et il était dans ma PAL depuis quelques années.

Je n'ai jamais accroché .... le style est plat, longuet, voire long, il n'y a aucune réelle histoire, c'est un délire de pseudo fan ... était-elle "stone" quand elle a écrit ce bouquin? Aucune idée, mais en tout cas, je n'ai compris ni le comment, ni le pourquoi.

Il y a également quelques allusions à sa propre rupture avec Patriiiiiiiiiiiiiick.... serait-ce un règlement de compte? C'est à la mode ces temps-ci, elle a peut-être ouvert la voie. En tout cas ce livre n'est pas intéressant du tout, il est même plutôt inutile, sauf pour les fans de l'auteur sans doute. Heureusement qu'il ne "dure" que 128 pages!

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas aimé, et je ne lirai plus de livres qu'elle a écrits; ni son écriture ni ses histoires ne me plaisent.

Dommage.

 
 






Amanda Sthers, Keith me, Editions Le Livre de Poche, 2010, 128 pages

jeudi 30 octobre 2014

Paul Colize - L'avocat, le nain et la princesse masquée

Le titre a tout pour plaire! Je suis souvent déçue des titres accrocheurs, mais ce ne fut pas du tout le cas de ce livre, que du contraire!

Hugues Tonnon est avocat et se retrouve bien malgré lui impliqué dans une affaire de meurtre liée à des paris truqués.

Le parcours de cet avocat qui n'a peur de rien est assez trépidant: Bruxelles, Paris, Johannesbourg, Paris, Mons, Bruxelles ... pas mal pour un avocat accusé de meurtre, n'est-ce pas? 

Je ne révèlerai pas l'intrigue, mais je peux dire que c'est un livre à lire. Sa fraîcheur, son ton décalé et son humour vous feront passer de bons moments! De plus, l'écriture est fluide, facile à lire et à comprendre, les chapitres sont courts et donnent, à chaque fois, envie de lire le suivant... et finalement, on arrive à la fin du récit, beaucoup trop vite malgré les 316 pages ... 

Une magnifique découverte que cet auteur belge!







Paul Colize, L'avocat le nain et la princesse masquée, Editions La manufacture de livres, 2014, 316 pages

Jean-Luc Fonck - Arrête arrête tu maitrank!

Un livre belge, dans une collection belge, avec un auteur belge tel que Jean-Luc Fonck, je m'attendais à un livre décalé, mais décalé à ce point ... non!

Même si le titre porte à sourire, le Maitrank étant la "boisson de mai", bien connue des Arlonais et des gens de la région (il y a même une fête du Maitrank!), le reste me laisse pantoise.

A part faire la publicité de ses amis arlonnais, je ne vois pas bien l'intérêt de ce livre. J'adore Fonck quand il chante, quand il est en "show" à la télévision, mais là, non .... vraiment non ... 

J'ai quand même lu jusqu'au bout pour connaître la fin, mais ... la fin, comme le reste, ne mérite pas qu'on s'y attarde.... 

Je vais donner ce livre à la bibliothèque de ... Arlon! si si ... 






Jean-Luc Fonck, Arrête arrête tu maitrank!, Editions Luc Pire, Collection Kill and Read, 136 pages, 2013

Nathalie Hug - L'Enfant-rien

Après avoir lu La demoiselle des tic-tac, j'ai voulu lire un autre roman de Nathalie Hug et mon choix s'est porté sur L'Enfant-rien.

Ce récit est passionnant, doux, tendre, mais difficile et cruel par moments.

Adrien n'a pas de père et guette chaque semaine l'arrivée du père de sa demi-sœur, qu'il croit également être son père.

Tout au long de ce livre, nous lisons et vivons la quête d'identité que Adrien mène afin de pouvoir vivre, de pouvoir exister. La vie n'est pas simple avec lui, ni avec sa mère et lorsque celle-ci a un accident, Adrien se retrouve encore un peu plus isolé.

Ce livre est poignant, doux et mélancolique à la fois. Comme pour Rose dans la Demoiselle ..., j'ai ressenti le mal-être d'Adrien tout au long du livre. Nathalie Hug a cet énorme talent de pouvoir faire transpirer les mots, c'est-là dire qu'elle a la faculté de nous faire ressentir toutes les émotions qu'elle veut faire passer à travers ses phrases, ses écrits.

C'est un petit livre par sa taille, mais un grand livre par son contenu.








Nathalie Hug, L'Enfant-rien, Editions Le livre de poche, 2012, 119 pages

Nicolas Rey - L'amour est déclaré

La couverture de ce livre m'a particulièrement plu, raison pour laquelle je l'ai acheté.

Malheureusement, la suite fut moins drôle.

C'est une histoire totalement décousue, qui n'a, selon moi, ni queue ni tête, bref, un livre où l'auteur couche des mots sur une feuille sans vraiment faire correspondre les chapitres, si ce n'est quelques allusions de temps en temps. J'ai eu l'impression que ce livre a été écrit "parce qu'il le fallait bien", pour raisons financières ou autres ... peu importe finalement!

L'action, si je peux m'exprimer ainsi car c'est plutôt l'inaction, se déroule dans un pseudo milieu bobo plutôt à la mode en ce moment. Je pensais avoir touché le fond en lisant un ou deux livres de Beigbeder, mais là, je crois que je l'ai vraiment atteint!

Ce livre doit sans doute plaire à quelques uns, mais pas à moi! 










Nicolas Rey, L'amour est déclaré, Editions J'ai Lu Roman, 2014, 154 pages